Summer de Monica Sabolo

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Édition : JC Lattes

Année : 2017 (Rentrée Littéraire)

Pages : 320


Quatrième de couverture : Lors d’un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image : celle d’une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l’eau. Ou ailleurs ?
Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d’une famille figée dans le silence et les apparences.
Comment vit-on avec les fantômes ?
Monica Sabolo a écrit un roman puissant, poétique, bouleversant.


 

Mon avis : Voici un roman vraiment fascinant qui m’a fait passer dans une sorte de nouvelle dimension au bord du Lac Léman. Le spitch est assez clair, Benjamin n’arrive pas à vivre complétement avec cette question qui lui occupe toujours l’esprit : qu’est-il arrivé à Summer ? Sa grande soeur, disparu tel un mirage, un beau jour d’été. Le temps est venu de faire travailler sa mémoire et de comprendre, découvrir…

Monica Sabolo – que je découvrais par ce titre – fait preuve d’une maitrise incroyable de son récit en nous dépeignant une sorte de tableau aux couleurs chaudes dans lequel un détail nous accrocherais l’oeil. Pourquoi ? Car si sous leurs apparences, les membres de la famille de Benjamin, font polis, bien intégrés dans la vie et n’enfreignent par les codes sociaux, il se pourrait que Benjamin nous apprenne une vérité toute autre. Il va alors suivre un petit fils d’Ariane afin de pouvoir se souvenir pour espérer enfin oublier et passer à autre chose ; au risque de déterrer de vieux démons, des secrets enfouis depuis longtemps.

Chose vraiment rondement menée dans ce récit : la capacité de l’auteure de nous présenter, comme vivant, palpable, un personnage qui en fait est absent du livre : Summer. Jeune fille un peu sauvage, rusée mais qui nous apparait triste et s’effacant presque déjà ; Benjamin vit avec son spectre tous les jours. Pas une pensée ne le traverse sans se demander ce qu’il est advenu d’elle. Le portrait qui se dessine au fil des chapitres est presque onirique et l’on vient à se demander, si Summer existe vraiment. Il n’y a que deux façons de percevoir se récit, soit il vous fascine, soit il vous ennuie. J’ai eu la chance d’accrocher à Summer dès les premières pages, comme happée par la narration de benjamin. Les flash-backs s’entremêlent au récit présent et créent une dynamique vraiment accrocheuse.

D’une douce force, ce nouveau roman sur les secrets de famille et le poids des non-dits, vous emporte des les premières phrases, sous la plume onirique et fascinante de Monica Sabolo.

 

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